Clermont Prince: 1940, histoire de sa recréation


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Point Histoire : Le 4e RAM
Le 1er février 1940, le 4e Régiment de chasseurs revoit le jour sous l’appellation de 4e régiment d’automitrailleuses (4e RAM) après sa dissolution en 1921.
Dans ce contexte de recréation des grands régiments, le 4e RAM prend le rôle de régiment de découverte de la 14e brigade légère et motorisée (BLM) appartenant elle-même à la 4e division légère de cavalerie (DLC).
Avec à sa tête le colonel Grévy, le régiment est divisé en deux groupes d’escadrons distincts avec l’un spécialisé en combat et l’autre de découverte. Ils possèdent chacun deux pelotons répartissant des blindés et chars ainsi qu’un escadron de fusiliers motocyclistes répartis sur des motos et des side-cars.
Le 10 mai 1940, La 4e DLC prend part au plan Dyle visant à intervenir en Belgique pour permettre de couvrir la mise en place de l’infanterie tout en retenant les blindés allemands.
Le « 4 » va ainsi rapidement atteindre la Meuse avant de s’aventurer en territoire belge. La Belgique est alors déjà en proie aux combats éclair de l’aviation et des blindés allemands.
Le régiment va ainsi tenir la région de l’Ourthe toute la journée avant de faire sauter le pont le lendemain pour endiguer l’avancée ennemie. Dans les jours suivants, la ligne de défense précédemment établie est obligée de reculer face à la supériorité matérielle de l’ennemi et des difficultés de communication. Les pertes sont conséquentes avec onze automitrailleuses AMD 35 et onze H 39 détruites.
Face à ces lourdes pertes, le régiment est contraint de retourner à l’arrière pour être reconstitué.
Début juin, le régiment regagne le champ de bataille au sein de la 7e BLM (Brigade légère mécanique) avec laquelle il combattra vaillamment jusqu’à la signature de l’armistice le 22 juin 1940.
Si le bilan matériel est lourd avec une seule automitrailleuse restante, le bilan humain l’est tout autant avec 795 soldats tombés au champ d’honneur ou blessés le long de ces deux mois d’intenses combats.
Un courage exemplaire
Comme le dit si bien le Général de Lattre de Tassigny :
“Je les ai admirés à Saint- Martin-l’Heureux, à Saint-Souplet, à Saint-Hilaire-au-Temple, lorsqu’ils se sacrifièrent dans une lutte à un contre dix ; ils ont tenu tête pendant quarante-huit heures à deux panzers-divisions.”

