Opex360: L’armée de Terre pourrait acquérir jusqu’à 150 Engins Lourds de Dépannage


L’armée de Terre pourrait acquérir jusqu’à 150 Engins Lourds de Dépannage
Actuellement, les moyens de l’armée de Terre pour dépanner et / ou récupérer des engins blindés sur le terrain reposent essentiellement sur le Renault Kerax 420 ainsi que sur le Porteur Polyvalent Lourd de Dépannage [PPLD], c’est-à-dire un camion tout terrain protégé fourni par Iveco et Soframe. Il a été mis en service au sein des régiments du Train à partir de 2014.
Mis en service en 2014, armé d’une mitrailleuse MAG 58 de 7,62 mm, le PPLD est surtout doté d’une grue lui permettant de lever une masse de 12 tonnes ainsi que d’un « treuil principal de halage de 18 tonnes et d’un treuil de dévidage lui permettant de faire face à toutes les situations », explique Soframe, qui, fort de son expérience dans ce domaine, a de bonnes cartes en main pour remporter l’appel d’offres que vient d’émettre la Direction générale de l’armement [DGA] pour le compte de l’armée de Terre.
En effet, selon cet avis de marché, il est question d’acquérir jusqu’à 150 Engins Lourds de Dépannage [ELD] « destinés au dépannage de véhicules tactiques au profit des armées ».
« L’ELD disposera d’une cabine blindée, d’une grue et d’une fonction de levage » afin de pouvoir « extraire et récupérer au contact tous les véhicules à roues du programme SCORPION » [Griffon, Serval, Jaguar] et « contribuer à la maintenance » des blindés, est-il précisé dans cet avis. En outre, il devra aussi offrir une protection à son équipage face « aux menaces du champ de bataille ». Le texte n’évoque pas, du moins explicitement, l’intégration d’armement.
Ce marché doit faire l’objet d’un accord-cadre d’une durée de cinq ans. Il est question d’acquérir cinq exemplaires dans les « dix-huit mois maximum » après sa notification. Quinze autres devront avoir été livrés au bout de deux ans. La valeur du contrat n’a pas été précisée.
A priori, la DGA veut un système éprouvé car les candidats éventuels auront à décrire les « engins lourds de dépannage blindés » qu’ils ont déjà produits et livrés à des clients au cours des cinq dernières années. Ce qui est ainsi le cas de Soframe qui, en 2022, a remis à la Défense belge les premiers véhicules dépanneurs CRV [Combat Recovery Vehicle] « Taurus » et PRV [Protected Recovery Vehicule].
D’autres industriels ne manqueront sans doute pas de faire des propositions, comme Scania, Iveco ou encore Tatra. Mais Soframe peut tirer son épingle du jeu grâce au programme franco-belge CAMO [Capacité Motorisée] qui, reposant sur des véhicules SCORPION, vise à accroître l’interopérabilité entre les forces terrestres de deux pays, au point que leurs unités respectives puissent être « interchangeables ».
Photo : SOFRAME